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SAN FRANCISCO EN FÉVRIER San Francisco—Réunissant plus de cent marchands en un même lieu, le 28e salon annuel San Francisco Tribal & Textile Arts (SFTTA) se déroulera, comme toujours, dans le Festival Pavilion du Fort Mason Center du 6 au 9 février 2014. Depuis près de trente ans, ce salon de qualité propose un choix remarquable d’art et textiles tribaux d’Asie, d’Afrique, d’Europe et des Amériques. La gamme des objets présentés lors de cet événement – environ quinze mille – est vraiment complète et comprend aussi bien des pièces de qualité muséale destinées aux connaisseurs que des objets susceptibles de plaire aux collectionneurs en herbe. La soirée de gala marquant l’ouverture du salon le 6 février est organisée au profit du département de l’art d’Afrique, d’Océanie et des Amériques et du département des textiles du Fine Arts Museum de San Francisco. Cette année, l’exposition d’ouverture, montée par le marchand Thomas Murray, sera intitulée Masks then and now: inspiration and interpretation, et présentera d’anciens masques tribaux de l’Himalaya et d’Indonésie aux côtés d’oeuvres contemporaines du sculpteur Mort Golub, tirées de sa série de masques chamaniques. Deux week-ends plus tard, du 21 au 23 février, le Marin Show: Art of the Americas se tiendra au San Rafael Civic Center, situé au nord du Golden Gate. Cet événement, qui en est aujourd’hui à sa trentième édition, accueillera plus de cent cinquante marchands spécialisés dans l’art amérindien, précolombien et colonial espagnol, ainsi que dans les peintures et sculptures amérindiennes et latinoaméricaines. La salle principale met l’accent sur les objets antiques : bijoux, textiles, paniers, poterie, travail de la perle, sculpture, photographie, peintures, livres, etc. Ce salon se révèle indispensable pour quiconque s’intéresse aux arts traditionnels des Amériques. MARCHÉ de l’art À GAUCHE : Bouclier peint. Dayak, Bornéo, Indonésie. Farrow Fine Art Gallery. Tapa. Teptep, monts Finisterre, Papouasie- Nouvelle-Guinée. Michael Hamson Oceanic Art. Masque chamanique. Népal. Thomas Murray. EN HAUT À DROITE : Bouclier. Luo, Kenya. Galerie Patrick et Ondine Mestdagh. CI-CONTRE : Personnage masculin. Baule, Côte d’Ivoire. Farrow Fine Art Gallery. ARMAN LE COLLECTIONNEUR New York—La Paul Kasmin Gallery présente Arman the Collector: The Artist’s Collection of African Art (Arman le collectionneur : la collection d’art africain de l’artiste), une sélection de vingt oeuvres et artefacts issus de la collection privée de l’artiste, aujourd’hui administrée par l’Arman Marital Trust. Comparable à des artistes comme Picasso et Gauguin, Arman était un collectionneur majeur d’art africain. À l’instar d’artistes-collectionneurs contemporains comme Jeff Koons, Richard Prince et Damien Hirst, il s’employait à gommer les différences entre le collectionneur et l’artiste. Son approche de la collection ainsi que les objets qu’il collectionnait entretenaient un dialogue direct avec son métier d’artiste. Ses accumulations emblématiques consistaient à réunir de très nombreux objets similaires (instruments de musique, horloges, etc.) pour en faire une seule pièce, unifiée et singulière. On peut considérer sa collection d’art africain comme un prolongement du réflexe de collectionneur observé dans ses travaux. Arman expliquait : « Je collectionne parce que collectionner fait partie de mes compositions. Je l’ai toujours fait. J’ai toujours accumulé des choses, bien plus que je ne les ai collectionnées. Et du fait de cette accumulation, j’ai toujours été entouré d’objets. » Cette exposition sans but lucratif est visible jusqu’au 11 janvier 2014, au 293 de la 10e Avenue.


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