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SAINT LOUIS ART MUSEUM il s’agit de l’un des rares endroits dans la région – du pays, d’ailleurs – où les visiteurs du musée peuvent admirer les réalisations esthétiques d’artistes venant de lieux comme Cahokia, présentées aux côtés d’oeuvres d’artistes issus d’autres régions de l’Ouest. Huit plaques de cuivre découvertes dans le comté de Dunklin, dans le Missouri, en 1906, prêtées par le musée d’art Mildred Lane Kemper de l’université de Washington à Saint- Louis, sont exposées ensemble pour la première fois. Le Récipient avec motifs incisés, récemment acquis, est lui aussi présenté pour la première fois. Il représente un monstre-chat ou un puma sous-marin, une créature aux traits de puma et de serpent qui vivait au royaume des Enfers. Découverte dans l’ouest du Kentucky en 1954, la statuette Tolu est un chefd’oeuvre sculpté dans de la fluorite, un matériau réservé pour les petites perles et les pendentifs. Cette pièce rare, représentant un homme assis, est complètement sculptée sur le dessous, et présente une marque jaune s’étendant à travers un oeil. Les objets sculptés dans de l’argile à silex sont représentés par deux pièces remarquablement similaires, une statuette d’un homme agenouillé et une pipe en forme de joueur de chunkey. Attribuées à un endroit spécifique au sud de Saint-Louis, ces oeuvres ont pu être confectionnées à Cahokia au cours du XIIe siècle. 77 milieu des objets en pierre se trouve une figurine de pierre représentant Huehueteotl, qui, bien que ce genre de pièce soit courant dans les musées mexicains, est rarement visible ailleurs. Plus rare encore est cette collection de cinquante-huit miniatures en obsidienne qui sont relativement similaires aux offrandes à grande échelle récemment découvertes lors de fouilles à la pyramide de la Lune. À proximité, dix-huit fragments d’une frise architecturale zapotèque dominent une grande vitrine contenant des objets provenant du Mexique occidental, d’Oaxaca, de Veracruz et de la civilisation maya. Un traitement complet de conservation d’une maquette de maison du Nayarit a permis de dévoiler, sous une couche de crasse, la richesse de la peinture utilisée pour le toit et la base. La même technique a été employée pour révéler l’élégance des récipients en céramique grise du début de la période zapotèque classique. Un chefd’oeuvre de poterie peinte de l’époque classique maya illustrant le jeu de balle est placé non loin d’une vitrine abritant des jougs issus de la culture classique de Veracruz, les hachas et les palmas. La Méso-Amérique postclassique est également bien représentée, notamment par une figure féminine monumentale huaxtèque (achetée par May à Julius Carlebach) et par l’extraordinaire précision artisanale d’un teocuitlacuauhtentetl aztèque, ou plateau labial en or en forme d’aigle, disposé aux côtés de plusieurs labrets en obsidienne, appelés iztentetls. Dans le cadre de son extension, le SLAM a confié au sculpteur britannique, Andy Goldsworthy, la mission de créer une oeuvre spécifique au site, dans la cour en contrebas qui permet le passage entre le bâtiment de 1904 et le nouvel East Wing. Le résultat se traduit par Stone Sea, une oeuvre d’art à multiples facettes qui évoque l’histoire géologique du Missouri par son utilisation de la roche calcaire provenant d’une carrière de la région. Sa présence physique colossale incite à la réflexion sur l’échelle du temps tout aussi immense, faisant de ses vingt-trois arches, qui se chevauchent de manière compacte, un cadre idéal et monumental destiné à la section nord-américaine des galeries. Une grande partie d’une galerie est dédiée à l’ancienne Amérique du Nord et à la culture mississippienne qui domina le Midwest et le Sud-Est du Xe au XVIIe siècle. Puisant dans la collection permanente du musée ainsi que dans des institutions publiques locales et des collections privées,


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