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68 Tunique au motif en damier, portée par la soldatesque Inca, XIV – XVIe siècle. © Marianne Franke, Staatl. Museum für Völkerkunde München. Orejón, figurine en or d’un Inca noble, XIV – XVIe siècle. © Anatol Dreyer, Linden-Museum Stuttgart. ROIS DES ANDES Stuttgart—Le Linden Museum de Stuttgart dédie une importante exposition à l’empire le plus vaste et le plus célèbre de l’Amérique précolombienne. Inca – King of the Andes, du 12 octobre 2013 au 16 mars 2014, conduit les visiteurs sur les traces de la mythique civilisation inca, de ses origines, au XIe siècle, jusqu’à l’époque coloniale. Au sommet de sa puissance, l’empire s’étendait sur 5 000 kilomètres de la Colombie au Chili, avec comme centre névralgique la ville de Cusco au Pérou, résidence du Sapa Inca, l’empereur suprême. Le parcours met en lumière cette figure tutélaire et ses grandes incarnations – Inca Viracocha, Pachacutec Yupanqui, Topa Inca Yupanqui – fondateurs de la capitale et des principaux sites incas, dont le légendaire Machu Picchu. Bénéficiant de prêts exceptionnels du Musée national archéologique du Pérou, l’exposition dévoile de nombreuses pièces inédites en Europe : textiles précieux, céramiques, bijoux en or, sculptures et objets rituels rares, etc. Autant de témoignages qui illustrent et expliquent les institutions religieuses, économiques et politiques de la société inca. Des reconstitutions de sites archéologiques viennent parfaire la vision d’ensemble offerte aux visiteurs de cette civilisation majeure. TAPA Cologne—La fabrication du tapa – étoffe végétale obtenue par le procédé de l’écorce battue – est pratiquée en Amérique du Sud comme en Indonésie ou en Afrique. Toutefois c’est certainement en Océanie que cette technique trouve son plus haut degré d’achèvement. Avec Made in Oceania, Tapa – Art and Social Landscapes, du 12 octobre 2013 au 27 avril 2014, le Rautenstrauch-Joest- Museum de Cologne consacre à cette étoffe mythique une importante exposition, mettant ainsi en lumière une pratique culturelle largement méconnue en Europe. À cette occasion le public découvrira des oeuvres issues du fonds océanien du musée mais également des pièces inédites provenant de grandes institutions comme le musée Te Papa Tongarewa de Wellington en Nouvelle-Zélande ou l’Australian Museum de Sidney. Au total, deux cent cinquante artefacts dessinent un panorama s’étirant de la Papouasie-Nouvelle-Guinée aux îles Fidji en passant par le Vanuatu, les îles Salomon, Samoa, Tonga, Futuna, etc. Du XVIIIe siècle – avec les collectes de Cook – jusqu’au XXIe siècle – avec les tapas modernes fabriqués encore de nos jours – l’exposition chemine à travers l’histoire complexe du monde Pacifique. L’importance du don, la religion, l’impact de la colonisation et du tourisme, l’identité communautaire : autant de thèmes qui sont abordés et illustrés par des pièces anciennes exceptionnelles, des documents photographiques, des installations média et des oeuvres d’artistes contemporains. Il faut enfin noter que l’intégralité de l’exposition a été conçue et développée en association étroite avec les habitants des îles du Pacifique (historiens, artisans, artistes) dont certains sont personnellement présents lors d’ateliers ou de forum. Un riche catalogue bilingue de 250 pages est publié pour l’occasion. Homme portant unaryballo, XIV – XVIe siècle. © Staatliche Museen zu Berlin, Ethnologisches Museum. Jupe en tapa des îles Wallis et Futuna. 122 x 22,5 cm. © Rheinisches Bildarchiv/Rautenstrauch- Joest-Museum. “G'nang G'near”, Levis adapté par Rosanna Raymond. Photo : Greg Semu (1997). © Rosanna Raymond and Greg Semu.


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