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publiques et privées. Les visiteurs pourront ainsi admirer des pièces majeures du musée royal d’Afrique centrale de Tervuren, fermé pour rénovation, et qui a consenti des prêts importants pour l’occasion. Soucieux comme toujours d’offrir à ces productions anciennes une résonance dans le monde africain contemporain, le musée accueillera en parallèle les créations de l’artiste béninois Romuald Hazoumé – dont les célèbres masques-bidons – héritier d’une tradition africaine réinventée et fertile. BIJOUX DES TOITS DU MONDE Sarran—Colette et Jean-Pierre Ghysels sont d’infatigables collectionneurs qui, depuis quarante ans, recherchent aux confins du monde les plus somptueux bijoux et ornements et les plus belles parures ethniques, au point d’avoir constitué, sans doute, la plus importante collection privée dans ce domaine. Avec Bijoux des toits du monde, de la Chine au Caucase – du 5 mai 2013 au 5 janvier 2014 – le musée du président Jacques Chirac invite les visiteurs, à travers une sélection de pièces asiatiques de la collection Ghysels, à parcourir la route de la soie et gravir les sommets de l’Himalaya. Près de deux cents bijoux jalonnent ce périple s’étirant de la Mongolie jusqu’à l’Asie centrale, en passant par le Tibet, le Bhoutan, le Népal, l’Inde du Nord, l’Afghanistan et le Pakistan. Qu’elles soient en or ou en argent, serties d’ambre, de corail, de turquoise ou d’autres pierreries, ces créations raffinées incarnent les traditions anciennes de peuples en mutation et en transmettent précieusement la mémoire. MUSÉE à la Une Masque Lega. Musée Royal de l’Afrique Centrale, Tervuren. © Photo de Roger Asselberghs, MRAC TERVUREN. AU MILIEU : Romuald Hazoumé - Fang, 2012. © Romuald Hazoumé. Autorisation André Magnin (Magnin-A, Paris). Coiffe de mariage Turkménistan (Yomud). Argent, argent partiellement doré au feu et cornaline. Ce diadème exceptionnel est orné de têtes d’oiseaux stylisées qui ressuscitent le vieux fonds préislamique. Il appartenait à une famille de Khan. Photographies Mauro Magliani - © Fondation Baur. À GAUCHE : Masque Bembe, R. D. Congo, collection particulière. © Archives musée Dapper et Hughes Dubois. INITIATION, BASSIN DU CONGO Paris—Si l’initiation peut être considérée comme une pratique culturelle universelle, le continent africain en conserve probablement les traces les plus variées et les plus persistantes. Transition vers l’âge adulte, naissance, mort ou encore changement de statut social sont autant d’événements pris en charge par la société qui en contrôle et en ritualise le déroulement. Les parcours initiatiques se constituent d’épreuves et de passages, souvent angoissants, parfois douloureux, au terme desquels ceux qui s’y soumettent sortent à jamais changés et grandis. Parce qu’elle touche aux fondements mêmes du groupe et à la transmission de ses croyances les plus profondes, l’initiation est un rite éminemment secret. Les collectes d’objets pourtant, puis le travail de terrain des anthropologues, ont mis à jour toute la richesse visuelle et spirituelle de ces traditions. Fragilisées par la colonisation, mais aussi simplement par les exigences de la vie contemporaine, nombre de ces pratiques ont aujourd’hui totalement ou partiellement disparu. Restent les témoignages artistiques saisissants – masques, statues, objets protecteurs, costumes, parures – qui participaient autrefois à leur mise en scène. Avec Initiés, bassin du Congo, du 9 octobre 2013 au 6 juillet 2014, le musée Dapper rend hommage à la richesse matérielle et immatérielle des rituels initiatiques des peuples d’Afrique centrale, à travers une sélection d’oeuvres anciennes de grande qualité provenant de collections


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