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50 À DROITE : Peigne. Ashanti, Ghana. Début du XXe siècle. Bois. © Museum of Archaeology and Anthropology, Cambridge, Royaume-Uni. MUSÉE à la Une L'AFRIQUE PARÉE DE PERLES Chicago—Le vêtement figure parmi les formes les plus personnelles d'expression visuelle. Il crée un tampon et jette un pont entre la personnalité publique et privée d'une personne, tout en agissant comme un indicateur très clair de la position actuelle de l'individu et de ses aspirations. Tous les aspects du vêtement personnel qui se réfèrent à un statut - utilisation abondante de matériaux somptueux, exhibition de détails hautement ouvragés et renonciation au confort en vue de faire étalage de luxe - jouent un rôle de premier plan dans la démonstration tapageuse d'une identité sociale. Des formes particulières de vêtements luxueux peuvent être considérées comme des signes évidents de statut social, de prestige ou de richesse. Ils peuvent aussi être l'insigne d'une position particulière au sein d'une communauté ou d'un passage d'un rôle à un autre. De tels vêtements sont souvent le produit d'un design et d'une habileté manuelle hors du commun. Ils sont en outre fréquemment encombrants à porter et requièrent un sens particulier du spectacle pour être endossés et portés avec élégance. L'Art Institute of Chicago s'intéresse à la notion de statut du vêtement dans les cultures subsahariennes, dans le cadre de son exposition actuelle intitulée Africa Wrapped, Robed, and Beaded (L'Afrique enveloppée, habillée et parée de perles), visible jusqu'au 6 octobre 2013. Cette présentation particulière d'oeuvres issues de sa collection permanente met en valeur six types de vêtements de fonction originaires d'Afrique. PEIGNES AFRICAINS Cambridge—Les six mille ans d’histoire de la coiffure africaine, l’impact extraordinaire qu’elle a exercé sur les cultures du monde entier et les histoires communautaires relatives aux cheveux aujourd’hui font l’objet d’une exposition au Fitzwilliam Museum et au Museum of Archaeology & Anthropology, à Cambridge, Royaume-Uni. La coiffure africaine traditionnelle a été utilisée depuis six millénaires pour la création, l’entretien et la décoration des styles capillaires tant des hommes que des femmes. Dans de nombreuses sociétés africaines, les anciennes comme les modernes, la coiffure est un symbole de statut, d‘appartenance à un groupe et de croyances religieuses. Cette culture se prolonge aujourd’hui avec la coiffure afro qui revêt un statut d’icône, et la fameuse coiffure “black fist” qui a pris une place importante dans l’histoire politique du XXe siècle en devenant un emblème du mouvement Black Power. L’exposition relative aux origines de la coiffure afro, que l’on peut voir jusqu’au 3 novembre 2013, retrace l’évolution de la coiffure de l’Égypte prédynastique à aujourd’hui, et fait appel à des centaines d’exemples pour souligner les similarités de formes et la remarquable diversité de designs que l’on découvre partout en Afrique et dans la diaspora africaine. Cette exposition se déroule dans le cadre d’un projet de legs qui enregistre comment la coiffure est utilisée aujourd’hui. Les visiteurs sont invités à contribuer, avec leurs histoires et leurs coupes de cheveux personnelles, tant à l’exposition ellemême qu’aux archives destinées aux générations futures. CURTIS EN ARIZONA Tucson — Au début au XXe siècle, Edward S. Curtis, photographe réputé de l’Ouest américain, a créé des images iconiques des peuples autochtones. Loués ou décriés, les portraits sépia réalisés par Curtis ont fasciné des générations entières et continuent, pour le meilleur et pour le pire, à dicter au monde sa propre vision des Indiens d’Amérique. L’exposition Curtis Reframed (Curtis revisité), qui se tient à l’Arizona State Museum (ASM) du 9 novembre 2013 à juillet 2015, rassemble les clichés de Curtis réalisés de 1900 à 1921 et spécifiques à l’Arizona. On peut y voir quelque soixante photogravures de la collection permanente du musée et du Center for Creative Photography ainsi que des récits issus des vingt volumes de l’oeuvre de sa vie : The North American Indian. À GAUCHE : Tunique royale. Yoruba, Odo-Ona Ilorin, Kwara State, Nigeria. Début/milieu du XXe siècle. Art Institute of Chicago ; Donation partielle de Cynthia et Terry E. Perucca ; African and Amerindian Art Purchase Fund. CI-DESSOUS : Mosa— Mohave, par Edward S. Curtis, Arizona, 1903. Photogravure. Tirée de Edward S. Curtis, The North American Indian, Seattle, Washington, 1907–30, Suppl. v. 2, pl. 61. Collection permanente de l’Arizona State Museum.


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