67 FIG. 2 et 3 : Vues des salles d’expositions présentant des têtes sculptées hybrides. © Museum Rietberg, photo : Rainer Wolfsberger. FIG. 1 (PAGE PRECEDENTE) : Présentation d’un espace dédié, entre autres, aux vases à anse en étrier caractéristiques du Pérou. © Museum Rietberg, photo : Rainer Wolfsberger. Historia del Perú, le Museo Larco, le Museo de la Nación, mais aussi des oeuvres de musées peu connus tels le Museo de Arqueología y Antropología de la Universidad Nacional Mayor de San Marcos, le Museo Nacional de Chavín – fort éloigné des circuits touristiques les plus fréquentés – et, surtout, le musée de Kuntur Wasi ont pu être rassemblées pour cette occasion. La liste n’est pas exhaustive, car en plus de cela, le musée suisse a réussi à faire venir pour la première fois en Europe certaines des pièces les plus célèbres du Metropolitan Museum of Art de New York et de Dumbarton Oaks, qui n’avaient pas été incluses dans les grandes expositions européennes dédiées au Pérou préhispanique dont on ne citera ici que quelques titres : I popoli del Sole de della Luna (Milan, 1990), Perù : tremila anni di capolavori (Florence, 2003), Perú indígena y virreynal (Barcelone, 2004), Pérou: l’art de Chavín aux Incas (Paris, 2006), Inca: origine e misteri delle civiltà dell’oro (Brescia, 2009), L’or des Incas : origines et mystères (Paris, 2010) et Inka : guldskatter i bergrummet (Stockholm, 2011). Seul regret : l’absence de fleurons de musées européens qui, s’ils avaient été inclus – une petite dizaine de pièces aurait suffi – auraient fait de cette exposition un événement sans pareil. Enfin, et cette qualité n’est pas des moindres, il convient de pointer que cette exposition est la première au monde entièrement consacrée à Chavín de Huántar, l’un des centres cérémoniaux de la cordillère septentrionale du Pérou, qui, au cours de la phase finale de la période formative – longue période s’étendant sur deux millénaires avant notre ère qui vit l’apparition des traits culturels caractéristiques des civilisations qui ont fleuri par la suite, dont celle de Chavín – , surtout entre 390 et 200 av. J.-C., exerça une hégémonie évidente sur une grande partie de l’aire péruvienne, tant sur le plan culturel que religieux. Des oeuvres saisissantes au service d’un parcours efficace Exceptionnels, ces mérites ne sont pas les seuls qu’il convient de reconnaître à la manifestation du Rietberg. Il est important de rappeler que celle-ci comporte 173 pièces, ce qui est une quantité importante, et que ces dernières offrent une
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