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MUSÉE à la Une 62 l’endroit où nous vivons aujourd’hui. L’environnement est un désert aride, censé nous rendre la vie difficile, de façon à ce que nous n’oubliions pas facilement nos écarts passés par rapport à un mode de vie correct. Cette vie doit être éprouvante pour nous aider à rester humbles et modestes. Elle a été conçue aussi pour nous aider à être attentifs à ce qui nous entoure. À notre arrivée, nous avons reçu le maïs en cadeau et nous devions être connus comme cultivateurs. Cela devait nous donner l’occasion de protéger l’environnement, la géographie, le climat et d’apprécier toutes les formes d’eau. Aujourd’hui, les Hopi sont toujours tenus pour des cultivateurs de maïs réputés et ont développé un système connu sous le nom de culture sèche, qui consiste en la production de maïs basée sur la non-irrigation par l’eau. La culture du maïs est une activité riche et complexe, et liée très intimement aux croyances et au cycle religieux des Hopi. La société Katsina est riche et directement en rapport avec l’agriculture, les valeurs hopi liées à l’environnement, la terre et à notre comportement en tant qu’habitants de cette terre. » L’exposition vise à présenter les aspects de la culture hopi de leur propre point de vue. Tout au long de l’installation, les visiteurs entendent des témoignages de Hopi sur leur vie, sur leur activité de cultivateurs et leurs interactions avec les Katsinam. Les jeunes filles et les femmes débattent de l’importance représentée par la tithu. Dans la mesure du possible, l’exposition utilise la langue hopi, privilégiant ainsi le terme Katsina au détriment de Kachina, qui est la version anglicisée de l’orthographe hopi. Lorsque les visiteurs entrent dans la galerie, le calendrier cérémoniel hopi et le récit traditionel de l’Alliance avec Maasaw leur sont présentés. Lorsque les Hopi sont arrivés la première fois sur leurs terres ancestrales, ils ont rencontré Maasaw, esprit gardien qui leur a dit qu’ils pouvaient rester sur ces terres s’ils restaient modestes et humbles. Il leur a donné des graines de maïs, un bâton de plantation et une gourde d’eau, leur expliquant que les Hopi devaient assurer leur subsistance en cultivant la terre. FIG. 4 (CI-DESSOUS) : Edward S. Curtis, Hopi Bride, réserve hopi, Arizona, 1900. Tirage gélatino-argentique. Don du Dr. Samuel Trueblood. Braun Research Library Collection, Autry National Center, Los Angeles, P.37643. FIG. 5 (A GAUCHE) : Kòoninkatsina, poupée Katsina, Hopi, vers 1900. Collection John L. Nelson, acquise par le Hopi Fund. Southwest Museum of the American Indian Collection, Autry National Center, Los Angeles, 640.G.198. FIG. 6 (A DROITE) : Harry C. James, A Hopi Man in his Cornfield, réserve hopi, Arizona, années 1930- 1940. Tirage gélatino-argentique. Don de Harry C. James. Braun Research Library Collection, Autry National Center, P.5938. Nord, les Hopi sont confrontés au défi de maintenir leurs traditions tout en s’efforçant de vivre et de travailler dans un monde en perpétuel changement. Selon Secakuku, leur histoire orale guide leur façon de vivre : « Les Hopi croient que nous vivons dans le “quatrième monde”. Chaque monde antérieur a été détruit parce que nous, êtres mortels, ne vivions pas comme il le fallait ; ces mondes ont donc été détruits et nous avons été purifiés. Nous avons continué à vivre dans un autre endroit et aujourd’hui nous croyons être dans le quatrième monde. Nous y avons été placés dans un but précis : pour vivre à


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