MARCHÉ de l’art Une vente historique Entretien avec Jean Paul Barbier-Mueller autour de la mise aux enchères de sa collection d’art précolombien Le 9 juin 2012, le quotidien catalan La Vanguardia annonçait la fermeture, fin 2012, du Museu Barbier-Mueller d’Art Precolombí de Barcelone siégeant dans le Palau Nadal – l’une des plus notoires merveilles d’architecture civile gothique de la ville – où, depuis son ouverture en 1997, un public fidèle avait eu le privilège d’admirer les quelque trois cent trente oeuvres d’art précolombien 36 de cette prestigieuse collection. Inattendue pour les amateurs, cette nouvelle découlait de la décision de fermer le musée qui avait déjà été prise par la famille Barbier-Mueller et la mairie de Barcelone face à l’impossibilité de la ville d’acquérir cette collection unique – les difficultés de la zone euro n’étant pas pro- Propos recueillis par Elena Martínez-Jacquet pices à une quelconque dépense – quand bien même les conditions d’acquisition annoncées pouvaient sembler très favorables. En septembre, coïncidant avec la célébration de la XIe édition du Parcours des mondes, Sotheby’s dévoilait que la collection serait dispersée par ses soins à Paris les 22 et 23 mars 2013 ; l’expert de la vente serait Jacques Blazy. Quelques mois avant la mise aux enchères de la collection, nous avons eu le plaisir de rencontrer Jean Paul Barbier-Mueller à Paris et de revenir avec lui sur l’histoire de ces oeuvres précolombiennes qu’il a tant aimées et de nous entretenir sur ce moment, toujours difficile pour un collectionneur, de la séparation avec les objets. FIG. 1 : Vase en forme d’oiseau, style de Tzintzuntzán, Tarasque, État de Michoacán, Mexique, 1200-1500 apr. J.-C. Céramique. H. : 17,6 cm. Ex. coll. Guy Joussemet, avant 1970. Musée Barbier-Mueller, inv. 500-29. © Musée Barbier-Mueller, photo studio Ferrazzini Bouchet.
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