MARCHÉ de l’art NOUVELLE ENSEIGNE Paris—Depuis le 22 novembre 2012, le « quartier » accueille 22 un nouvel espace dédié aux arts premiers, à l’archéologie et à l’art asiatique – la Galerie Pablo Touchaleaume – renforçant, si besoin est, son statut d’épicentre mondial des arts extra-européens. Situé au 21 rue Guénégaud dans le 6ème arrondissement, cet établissement dirigé par un jeune passionné a ouvert ses portes avec une exposition ayant pour titre Benue River, masques wurkun – poteau tiv et résolument conçue pour faire écho à l’exceptionnelle exposition sur l’art de la Bénoué qui s’est tenue au musée du quai Branly du 13 novembre 2012 au 27 janvier 2013 ; un pari ambitieux qui témoigne de la volonté de cette galerie de faire irruption avec force dans la scène artistique. Nous en suivrons l’évolution avec plaisir et intérêt. CHANGEMENT D’ESPACE Paris—Bien connue des amateurs d’art précolombien depuis son ouverture en 2007 rue Jacob, dans le 6ème arrondissement, la Galerie 1492 investit depuis le 21 décembre 2012 un nouvel espace, au 46 rue de Seine, de dimension modeste mais jouissant d’une double exposition attractive, l’une rue de Seine et l’autre rue de l’Échaudé. Fermée au public le temps de sa participation à la Brafa de Bruxelles, la galerie ouvrira ses portes le 29 janvier avec des pièces choisies du Pérou et du Costa Rica ainsi qu’avec un ensemble de textiles péruviens. Les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas là pour 1492 qui participera pour la première fois à la foire TEFAF de Maastricht en qualité de membre permanent tout fraîchement désigné. JEU DE RENVOIS Paris—Une initiative intéressante se tient depuis le 18 octobre 2012, et ce jusqu’au 29 juin 2013, à la Rosenblum Collection & Friends, association dévolue à l’art contemporain siégeant au 183, rue du Chevaleret dans le 13ème arrondissement. Il s’agit de Crossing Mirrors, la troisième exposition en date de cette organisation et la première à se pencher sur l’art tribal. Cherchant à souligner le rôle de l’art comme révélateur du présent – tels les reflets renvoyés par un miroir –, l’accrochage présente l’oeuvre de dix-neuf artistes contemporains en dialogue avec des pièces d’art traditionnel d’Afrique, d’Océanie ou des Amériques. Des rapprochements inédits sont proposés au public : une sculpture de Sherrie Levine répond à un masque abdominal Makondé de Tanzanie, tandis qu’un kayak inuit provenant d’Alaska fait écho à une création d’Amanda Ross-Ho. CI-DESSUS : Masqueheaume, Wurkun/Bikwin, Nigeria. Galerie Pablo Touchaleaume. CI-DESSUS : Personnage féminin debout, Chimú, Pérou, vers 1100-1400 apr. J.-C. Galerie 1492. CI-CONTRE ET CIDESSOUS : Vue de l’exposition et Sherry Levine, Body mask, 2007. Rosenblum Collection & Friends. COQUILLAGES DU PACIFIQUE Aix-en-Provence—Le programme de la galerie Franck Marcelin pour cette nouvelle année fait écho à l’effervescence de la région suite au coup d’envoi de Marseille- Provence 2013, Capitale européenne de la culture. La première d’une longue série d’expositions portera pour titre Aurélien Raynaud. Coquillages du Pacifique. Carnet d’un voyageur et sera dédiée aux dessins et aquarelles de cet artiste animalier. À voir du 4 au 27 avril au 9 rue Jaubert, Aix-en-Provence. LES AUTRES KONGOS Bruxelles—La Congo Gallery a consacré l’exposition conçue pour le Winter B Sablon aux Autres Kongos. Le visiteur y trouvera jusqu’au 20 mars des oeuvres anciennes provenant des groupes Yombe, Vili, Sundi, Manianga, Kakongo, Woyo et Shiloango, dans une confrontation mettant en évidence la grande variété de styles qui existe au sein de ces peuples souvent désignés simplement par le terme générique Bakongo. Parmi les pièces phares figurent une stèle funéraire muchikongo d’Angola provenant d’un contexte funéraire, une représentation de Saint Antoine au visage exécuté dans un style exemplaire de l’art kongo, issue de la même région, ainsi qu’une statue de chef polychrome collectée au XIXe siècle.
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