GORDON SZE 115 Une raison pour laquelle les objets ont si belle apparence dans son loft est que ce dernier a été construit précisément pour les exposer. Calvin Tsao de TsAO & McKown (qui a travaillé avec I. M. Pei au début de sa carrière) a dirigé la conception de l’espace, envahi de pigeons et en piteux état lorsqu’ils ont commencé leur travail. Les sols sont maintenant en « bois de fer », un effort délibéré pour être en harmonie avec le matériau dans lequel a été sculpté un bon nombre de sculptures. Les murs sont peints en plusieurs nuances de gris, soigneusement sélectionnées pour montrer les objets sous leur meilleur jour tout en maximisant l’effet du subtil éclairage. Les étagères et autres éléments susceptibles de distraire l’attention sont dissimulés afin de minimiser le « bruit » visuel. Certains objets disposent de leurs propres vitrines alors que d’autres sont placés sur des socles qui les font discrètement ressortir du sol. L’effet d’ensemble se situe quelque part entre un musée et un site religieux. Si vous visitez son loft lors de l’une des présentations de sa collection qu’il FIG. 7 (CI-DESSOUS) : Figure debout, lac Sentani, Nouvelle-Guinée. Bois. H. : 120 cm. Collectée par Jacques Viot en 1929. Ex. coll. Helena Rubinstein, New York, et Comte Baudouin de Grunne, Bruxelles. Photo : Hendrik Smildiger. FIG. 8 (A DROITE) : Masque matua, Nouvelle- Irlande. Bois, pigment et opercule. H. : 100,3 cm. Collecté par le Capitaine Nauer en 1905. Ex. coll. Bremen Museum. Photo : Hendrik Smildiger. FIG. 9 (EXTREME DROITE) : Bouclier, Îles Salomon. Fibre, coquillage, pigments et colle végétale. H. : 81 cm. Ex. coll. Leendert van Lier, Amsterdam. Photo : Hendrik Smildiger. organise fréquemment, veillez à ne pas porter de chaussettes trouées : les chaussures doivent être enlevées à l’entrée. La collection de Gordon est à la fois la rencontre de chefsd’oeuvre du Pacifique et la preuve vivante que des personnes différentes ont des styles d’acquisition qui diffèrent également lorsqu’il s’agit d’art. Le sien est prudent et précis. Comme il aime à le rappeler : « John Friede m’a un jour dit que si vous n’avez jamais acheté un faux, vous n’avez pas acheté assez. J’espère avoir évité cela. »
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